La couverture :
Je trouve que la couverture est très jolie, elle a un petit côté rétro qui représente bien le thème du livre. Les couleurs et les photos sont choisis pour nous plonger, au premier regard dans le 19ème siècle et la vie des jeunes filles de l’histoire. Le résumé avertit directement le lecteur, cette histoire est en corrélation avec le roman de Jane Austen « Orgueil et Préjugés » mais sera basé sur une période de la vie des filles d’Elisabeth et Mr Darcy. Les sigles Milady nous annoncent une histoire familiale avec intrigues et sentiments et à la conclusion je dois admettre que ces sigles sont justifiés même si "intrigues" est un peu fort et que personnellement je ne l'aurais pas mis.
Mon avis :
Le roman étant basé sur les cinq filles de Mr Darcy, je commence mon avis en parlant de ces jeunes filles.
Les cinq filles de Mr Darcy ont, de primes abords, des caractères très différents.
L’aînée, Letitia, est autoritaire, angoissée et voit toujours le pire arriver. Elle déteste Londres qu’elle juge trop dangereuse et trop bruyante. Au bout de quelques pages, je la trouvais déjà très agaçante, cette impression ne me quittera d’ailleurs pas tout au long du livre.
La seconde, Camilla, est une jeune fille pleine de vie et d’esprit qui se réjouie de ce que leur séjours à Londres va leur apporter de bénéfique. Elle est représentée comme n'étant pas très jolie et ayant trop d’esprit et de répartie pour une femme. C’est une jeune femme forte et intelligente. Elle rêve d'aventure et de voyage.
Les jumelles, Isabelle et Georgina, sont des jeunes filles frivoles et très gaies. De vraies petites chipies. Elles sont d’une beauté incomparable et ne rêvent que de bals et de beaux jeunes « prétendants ». La vie à Londres leurs convient parfaitement, sauf pour ce qui est de la bienséance qu’elles trouvent surfaite et démodée. Ce sont des esprits libres qui ne pensent qu'à elles. L'honneur de la famille? Elles n'en ont rien à faire.
Alethéa, la cadette, semble plus discrète mais on perçoit déjà très bien qu'elle a un sacrés caractère. Etant plus jeune, elle n’a pas encore le droit de paraître en société, cela ne l’empêche nullement d’apprécier son séjour à Londres. Sa plus grande préoccupation est la musique. Sous ses airs de petites filles sage se cache une redoutable jeune femme à l’esprit très créatif allant même jusqu’à défié les interdits.
En l'absence de leurs parents partis pour Constantinople, ces jeunes filles installées chez leur oncle Mr Fitzwilliam. Elles doivent apprendre à vivre à Londres alors qu’elles ont toujours vécu dans leur Derbyshire natal.
Elles vont devoir faire leur entrer dans le cercle du beau monde de Londres, chaperonnée par leur tante Fanny qui se fait une joie de faire découvrir à ses nièces la bonne société, de se charger de les faire invitées aux différentes soirées les plus en vue et surtout de tenter de leur trouver un époux digne d’elles tout en étant un très bon parti.
Tout au long du roman, on ne peut que constater le côté très superficiel de l’époque : de l’image que donne une jeune fille ainsi que sa dote dépendent son avenir.
Le côté intrigue du roman est plutôt basé sur les mesquineries des uns vis-à-vis des autres. Pour certain, le jeu le plus drôle qui soit est de briser la réputation d’une personne, de lancer les pires rumeurs et de prendre plaisir à voir le tord qu’elles peuvent faire aux autres personnes.
Les cinq sœurs vont devoir faire face à ces attaques et survivre à la honte générée par les erreurs que de jeunes filles impétueuses peuvent commettre, le tout sans mettre en danger l’honneur des Darcy.
Dans les cents dernières pages se trouvent un concentré de rebondissement, l'histoire s'accélère tout à coup, laissant le lecteur à bout de souffle. Personnellement, j’aurais préféré que ces évènements soient exploités de manière moins concentrées.
Tous les personnage sont différents, certains sont attachants, d'autre sont détestables mais aucun ne laisse indifférents.
Ayant adoré Orgueils et préjugés, ce livre m’a immédiatement attiré mais j’étais méfiante. J’avais très peur d’être déçue. Difficile de prendre la relève de Jane Austin, comment ne pas faire constamment des comparaisons entre le style de l’auteur d’Orgueils et préjugés et celui d’Elisabeth Aston.
Je pense que le fait d’avoir lu, il y a plusieurs années le roman de Jane Austin, et non dernièrement, m’a empêché de faire cette comparaison, ce qui, à mon sens, est une bonne chose.
Si certains personnages de Jane Austin se retrouvent ici, ce roman peut tout à fait être lu de manière indépendante. Si l'on ne nous avertissait pas de la corrélation entre les deux romans (et bien sur avec un nom de famille différent) personne ne penserait à relier les deux romans.
L’histoire d’Elisabeth Aston se lit très facilement. Sa plume est plutôt agréable et fluide. L’histoire se laisse lire sans aucune difficulté.
L’auteur ne se perd pas dans des descriptions sans fin, le mélange entre les côtés narration, "action" et description est très bien dosé et rendent l’histoire très homogène.
Une lecture plutôt féminine (absolument pas interdite aux hommes) bien agréable.